Tout savoir sur l’étude de sol G2-AVP
RetourÉtude de sol G2-AVP : pourquoi, comment ?
La mission G2 phase avant-projet (G2-AvP) est la mission la plus couramment effectuée dans le domaine des maisons individuelles. D’après la norme NF P 94 500, elle consiste à définir un programme d’investigations géotechnique, à le réaliser et à en exploiter les résultats en vue de fournir un rapport géotechnique. Ce rapport donne les hypothèses géotechniques à prendre en compte, les principes de construction envisageables, une ébauche dimensionnelle et indique la pertinence d’application de la méthode observationnelle pour mieux maîtriser les risques géotechniques.
Concrètement, pour une étude de sol en vue de la réalisation de fondations superficielles, des sondages géologiques et des essais mécaniques au pénétromètre dynamique sont réalisés au droit du futur projet, dont l’implantation doit être quasi-définitive à ce stade. Ces sondages et essais mécaniques sont implantés précisément au droit du projet. Des échantillons remaniés des sols sont alors prélevés et analysés en laboratoire. Si le projet est contigu à des ouvrages existants, des fouilles sur les fondations de ces avoisinants peuvent être effectuées afin de reconnaître leur type, leur géométrie et leur sol d’assise.
Le rapport rédigé par la suite comporte une première partie descriptive, qui se doit de mettre en évidence tous les éléments pouvant pénaliser l’adaptation au sol du projet. De façon générale, ce sont tous les éléments susceptibles :
- de témoigner de la présence de sols remaniés anciens impropres à la construction ou risquant de provoquer à l’avenir des surépaisseurs de sols remaniés au droit du projet (arbres à dessoucher au droit du projet, puits à combler, existant à démolir et à purger, présence de réseaux enterrés existants, …);
- de générer des instabilités de terrain (forte pente, talus, …) ;
- de générer ou d’accentuer des mouvements du sol d’assise (arbre à proximité du projet dans un contexte argileux) ;
- de transmettre ou recevoir des contraintes supplémentaires vis-à-vis des nouvelles fondations (présence d’un avoisinant proche, contigu au projet).
Une étude historique du site est faite en s’appuyant sur des vues aériennes anciennes, afin d’identifier des causes possibles de remaniements antérieurs : ancienne maison démolie, ancienne gravière, ancien bois, … Les principaux aléas connus pour la zone d’étude (retrait/gonflement, inondabilité, risque sismique, présence de cavités souterraines, …) sont également identifiés. Par ailleurs, la carte géologique du BRGM au 1/50000e de la zone d’étude est examinée afin de comprendre la géologie locale et de définir les principales formations géologiques du site.
Ensuite, les résultats des investigations sur site sont exposés et analysés. Les différents faciès sont alors identifiés et les portances des sols de ces différents faciès sont déterminées. Les résultats des essais en laboratoire permettent de classer le sol de l’échantillon selon le GTR.
La deuxième partie du rapport consiste alors à donner toutes les préconisations à suivre pour bien adapter le futur ouvrage au sol, en tenant compte de toutes les observations précédentes et des résultats des sondages, des essais mécaniques et des essais en laboratoire. Ces préconisations concernent notamment :
- le mode de fondation à adopter (fondations superficielles ou semi-profondes possibles ou non) ;
- les conditions à respecter pour la profondeur d’assise des fondations (conditions concomitantes à respecter vis-à-vis de la portance du sol, de son argilosité, de la traversée de niveaux remaniés, et du respect des conditions de garde hors gel) ;
- le type de libage (élément faisant la jonction entre la semelle et la structure en élévation) à adopter : standard en parpaing, renforcé de type poutre/échelle (en parpaing et renforcé par des poteaux raidisseurs en béton armé à distance régulière) ou blocs à bancher (blocs creux communicants, ferraillés et comblés ensuite par du béton) ;
- le type de niveau bas à réaliser : dallage sur terre-plein ou plancher porté sur vide sanitaire ou sur remblai technique.
Si aucune solution de fondation superficielle ou semi-profonde n’est envisageable, le rapport conclut sur la nécessité de réaliser des investigations complémentaires plus profondes, du type sondage pressiométrique profond, en vue du dimensionnement de fondations spéciales (pieux ou micro-pieux).